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 [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir

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3 participants
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Rayahden
Bébé Nephilim
Bébé Nephilim
Rayahden


Nombre de messages : 46
Localisation : La où mes pieds me menent...(paumée quoi!)
Date d'inscription : 02/02/2005

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MessageSujet: [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir   [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir Icon_minitimeMer 4 Mai - 22:45

C’est en souvenir d’un jour sombre de mon existence que je prends aujourd’hui cette plume trempée dans le sang. Le sang de ma mère assassinée…Voilà de nombreuses années que je songe à écrire ces pages mais le long cheminement de mon existence m’a mené en des endroits que je n’aurai jamais cru parcourir. Je pense qu’il me faut reprendre aux premiers jours de ma vie. Je suis, comme tout drow, née dans les profondeurs de l’obscurité. L’obscurité chatoyante d’une cité, la cité de Menzoberranzan. Etant née femme, c’est d’amour et de présents que mes premiers instants ont été entourés. J’imagine le visage de ma mère penché tendrement sur moi, me contemplant de ses grands yeux violines irradiant d’amour, comme j’ai toujours rêvé qu’elle le fasse des années durant. L’amour d’une mère, comme il m’a manqué alors que je grandissais dans les ombres damassées du palais des Al’Drathir, les cajoleries, les sourires tendrement réprobateurs… Ce après quoi j’ai tant soupiré, alors que je n’aurai même pas du l’espérer. Je n’aurai pas du en avoir un tel besoin. J’avais quelquefois l’impression que ma mère me considérait comme anormale, comme trop humaine. Combien de fois ma mère m’a écarté avec brusquerie de son chemin, me sermonnant sur ce qu’elle appelait ma « faiblarderie ». Je l’entends encore marmonner avec fureur que tout cela ne pouvait être la faute que de mon indigne géniteur. Je devais être forte, la digne représentante de ma lignée, une future servante de Lloth sans pitié et compassion. Cependant je ne peux imaginer que mes premiers instants aient été empreints de dureté. Je préfère narrer ma naissance comme ce que je voulais qu’elle soit. J’imagine l’obscurité bienfaisante, la chaleur du corps de ma mère, le sein gonflé de ma nourrice…Je ne saurai poussé trop loin l’illusion rétrospective en m’imaginant que m’a mère m’a allaitée.

Ma mère, cette mère dure et inflexible qui a été mon modèle, mon professeur et ma guide, celle qui a fait de moi la femme que je suis. Je sais qu’elle m’aurait trouvée ridiculement sentimentale et bien trop altruiste… Moi Sariya… La fille unique de la grande lignée des Al’Drathir… Sariya Linath Al’Drathir maintenant... La future matriarche…celle qui est devenue magicienne, contre toutes attentes. J’ai quelque fois l’impression d’avoir manqué à mon devoir, d’avoir trahie ma mère et ma lignée. Je me suis tournée vers la magie parce que la déesse l’a voulu, qu’elle m’a offert le moyen de venger le sang de ma mère gouttant sur le sol. Elle a été la seule à qui j’ai pu me remettre ce soir-là… La seule dont les bras ouverts ne voulaient pas se refermer sur moi pour m’étouffer. Je reste et malgré la voie que j’ai choisie, la servante de la grande et toute puissante Lloth, les ténèbres puissent l’envelopper à jamais.

Mais je m’éloigne de mon sujet. Ma mère donc a été pendant de nombreuses années une prêtresse de Lloth devouée et dont le cœur sombre n’avait d’autre ambition que de servir la déesse et de faire régner les femmes, filles de celle-ci. Ma mère voulait le pouvoir, elle le voulait avec une avidité folle, une soif inextinguible…pour elle…pour moi aussi je pense. Elle l’a eu. Au bout d’une vingtaine d’années de manœuvres obscures et de sombres complots ma mère s’est trouvée être la doyenne de sa génération et a été choisie comme matriarche. J’avais cinq ans, je pense et le souvenir que je garde de cette gloire immense est une brève étreinte de ma mère qui s’était laissée emportée comme elle n’a pas manqué de me le dire quelques instants plus tard, ne voulant pas amollir mon caractère ô combien trop doux déjà.

Ma mère était belle…Belle comme une reine, comme une servante de Lloth, belle comme une femme qui entretenait sa beauté et en avait fait une arme. Une arme redoutable qui a fait d’elle une femme puissante. Comme si les hommes de Menzoberranzan n’étaient pas déjà aplatis aux pieds des femmes. Pour ma mère, la grande prêtresse de Lloth, ils se battaient, ils s’entretuaient pour avoir l’honneur d’être effleuré de son gracieux petit orteil. Je vois encore son corps longiligne, ses grands yeux d’un violet brillant, sa longue chevelure blanche et soyeuse. Je veux faire mordre la poussière à ses assassins, qui ont teinté de rouge ses cheveux, éteint le brillant de ses yeux et souillé son corps de leurs mains sanglantes. Cette image me hante… Rien n’est éternel à Mezoberranzan, si ce n’est l’avidité et l’arrivisme de sa population. Ma mère a été pendant de nombreuses années la matriarche la plus puissante d’Ombre-terre. On pourrait penser que cette position assure une certaine autorité sur les autres maisons et donne les moyens de ne plus craindre. Ma mère a du intriguer autant que ses ennemis pour ne pas périr sous leurs coups et elle n’a pas eu beaucoup d’instants de tranquillité. Elle dormait entourée de gardes qui d’ailleurs ne se contentaient pas de garder son corps, comme je le soupçonne. Mais la mort vous prend n’importe où, et qui que vous soyez…

Je reviens maintenant au récit de mon enfance. Je pense que je n’en ai pas eu, d’enfance à proprement parler. Comment peuvent coexister quelque chose d’aussi pur et innocent que l’enfance et le mode de vie d’une matriarche. Dès l’enfance, on m’a appris a juger les hommes comme des êtres inférieurs, comme des objets de plaisir et des outils de mort. Ma mère, dont j’étais la première fille ne s’est pas demandé si j’étais à même, du haut de mes sept ans de recevoir cette leçon et ne m’a jamais caché les nombreux hommes qui s’introduisaient dans sa chambre. Je pense que ma mère n’a jamais connu l’amour, jamais connu ce grand bouleversement de l’âme, ce tremblement incoercible, ce trouble qui sublime le plaisir. Sans quoi elle n’aurait su se montrer si impitoyable. L’amour est une faiblesse et sa vie durant elle ne s’est donnée le droit d’en avoir. Elle a connu des hommes certes, plus que je n’en connaîtrai jamais. Mon père était sans doute un de ces amants d’un soir, qui m’offrait des cadeaux précieux pour s’attirer les faveurs de ma mère. Mais je n’ai jamais su qui il était, car ma mère jugeait inutile qu’une future prêtresse connaisse l’être indigne qui avait participer à sa conception. Peut-être avait-elle honte de son manque de prudence…Se laisser engrosser ainsi n’allait pas vraiment dans le sens de ses leçons de misandrie.

Mon enfance s’est donc déroulée dans l’immense palais des Al’Drathir. J’y ai été enfermée durant la majeure partie de mon enfance, car on craignait pour ma vie et une enfant n’avait rien a faire dans les rues mal famées de la capitale. J’y étais nichée, comme dans un cocon douillet, entourée de mes nourrices et servantes. Ma mère n’a jamais passé avec moi ce temps si précieux qui fait d’une mère et d’une fille des complices et des amies. Elle se contentait de superviser les femmes et de veiller à ce qu’on me traite convenablement, sans trop de douceurs bien sur. Ces femmes sont restés, grâce aux recommandations maternelles, des domestiques, des étrangères qui me traitaient avec déférence mais sans manifester d’affection particulière pour l’enfant que j’étais. J’ai toujours été, d’après leurs dires, une enfant sage. Etant la seule fille de ma mère, j’ai été écartée des autres enfants, de ses fils que je voyais de ma fenêtre courir joyeusement dans les rues. Je me suis donc repliée sur moi-même et dans le silence dans lequel on me conférait, je me suis inventée un monde de couleurs et de bonheur dans lequel je vivais librement. La lecture des lourds ouvrages de magie de ma mère et des livres qui contaient l’histoire de mon peuple ont été dès mon jeune âge ma seule distraction et ma seule ouverture sur le monde.

A l’âge de dix ans, ma mère m’a pris avec elle. Ce sont les seuls moments que nous avons passés ensemble mais je ne peux pas dire que notre relation était celle d’une mère et d’une fille. Elle était mon professeur et moi l’élève attentive qui buvait ses paroles. J’ai ainsi participé à sa vie et comprit ce qu’elle endurait toute la journée quand elle quittait le palais. Tous ces gens qui demandaient audience, imploraient des conseils. Toute la lie de la population se retrouvait là, quémandant un peu de nourriture, quelques bénédictions de la part de la grande prêtresse.

J’ai toujours admiré ma mère, pour son aisance, sa façon de s’adresser au bas peuple avec juste ce qu’il faut de condescendance polie. Savoir parler aux gens comme ils le méritent et ceux sans les blesser.
Ma mère m’a enseigné la magie, car elle avait pour cette discipline des compétences certaines, bien qu’elle ait choisi la voie de la prêtrise. Je suis née avec un don, qu’elle a tout de suite ressenti à ma naissance. Ce sont mes capacités qui ont resserré les relations que j’entretenais avec ma mère. Elle a passé de nombreuses heures à m’inculquer les bases de la magie, à me montrer des sorts simples et utiles. Elle me destinait toutefois à sa succession et, comme toutes les femmes de la lignée, je devais devenir prêtresse. J’ai donc suivi la formation qui devait être la mienne et le culte de la déesse Lloth me passionnait réellement. La beauté de son culte et la noirceur de ses prêtresses ont exercé sur moi une attraction forte dès le début. Ma mère était à l’apogée de sa gloire quand elle périt. Sous les coups de la Maison de Kain. Ma mère savait pourtant que toutes les Maisons complotaient contre la Maison mère mais elle était persuadée de parvenir à déjouer encore une fois le sombre complot. Seulement cette fois, la Maison Kain eu un dernier sursaut de haine alors que ses manigances étaient découvertes et porta le coup ultime et fatal qui ôta du corps de ma mère tout sursaut de vie. Sûre de sa victoire, elle avait omis de faire goûter sa nourriture comme elle le faisait d’habitude. Sans doute un serviteur complice, un amant rejeté ou éconduit… Le fait est que ma mère, trouva la mort dans ses draps, tard dans la nuit. Nous la retrouvâmes livide, un filet de sang coulant de ses lèvres bleuies. Déjà la foule assoiffée de sang et excitée se pressait aux portes du palais, avide de rapines et de pillage. Le chaos régnait dans le palais. Les servantes égorgées teignaient de leur sang les tapis moelleux et tout n’était que fuite éperdue et cris de terreur. C’et tout mon univers qui s’écroulait autour de moi, tout ce monde dans lequel j’avais grandi. Je me réfugiais, vêtue de mes seuls vêtements de nuit, dans le bureau de ma mère, qui possédait la porte la plus solide de la maison. Affolée, je me mis à chercher frénétiquement dans ses tiroirs un peu d’argent qui faciliterait ma fuite. Je parcourai la boiserie de son secrétaire à la recherche de la poignée quand mon doigt s’enfonça dans le bois. Surprise je me redressais et, tournant la tête, je vis pivoter lentement la lourde bibliothèque en bois d’ébène. Je m’avançais prudemment et me retrouvait dans une petite pièce éclairée de chandeliers qui s’ouvrait sur un couloir étroit. Evidemment ! Comment n’y avais-je pas pensé ? Il me semblait maintenant évident que ma mère avait du prévoir un moyen de quitter le palais autre que le chemin bondé qui y menait. Un passage secret qui conduisait sans doute aux grottes qui entouraient la cité. Frémissante, j’enfilais le costume de voyage en cuir souple que j’avais trouvé et prenant le sac de cuir posé au sol, j’y déposais la lourde bourse emplie d’adenas que je devais à la prévoyance de ma mère. Je bousculais dans ma précipitation une étagère chargée de lourds volumes et s’ouvrit sur le sol un livre relié de cuir. Je le parcourai avidement et quelle ne fut ma surprise de découvrir un livre de sorts interdits. Je le prenais dans mon sac, songeant, une larme aux yeux, ultime marque de ma douleur, que ma mère ne resterait pas déshonorée et que son âme serait vengée. Ramassant mes affaires et quelques livres utiles, je m’enfuyais dans le sombre corridor, une torche a la main.

Durant de nombreux jours, j’errais dans les sombre cavernes, à la recherche d’une sortie vers le monde des humains. J’avais heureusement pris avec moi de quoi me nourrir mais mes réserves s’amenuisaient. Arrivant dans une salle plus grande que les autres, je m’asseyais avec désespoir sur le sol, soupirant tristement. Mon regard accrocha de minuscules taches sombres sur le sol de la caverne. Je me levais et me dirigeais vers un coin de la salle, suivant le chemin que traçait le sang, comme je l’ai fait de ce moment à aujourd’hui… dans l’obscurité gisait un corps. M’approchant, je découvris un homme dont seule la faible respiration m’avisa qu’il vivait toujours…
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Saylver
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Saylver


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MessageSujet: Re: [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir   [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir Icon_minitimeMer 4 Mai - 23:31

Treès belle entrée en matière.
J'ose espérer une suite que j'attend déja avidement
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Athor
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Athor


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Date d'inscription : 04/02/2005

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MessageSujet: Re: [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir   [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir Icon_minitimeJeu 5 Mai - 1:42

euh que dire?
Je suis bouche bée devant ton style d'écriture et je suis sérieux le vocabulaire utilisé, la mise en forme des phrases, les descriptions, un mot à dire super!
clap clap clap clap clap clap clap clap clap clap
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MessageSujet: Re: [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir   [BG] Drow - Sariya Linath Al'Drathir Icon_minitime

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