[BG] Naine - Binaya

Bonjour tout le monde ! Moi c’est Binaya. Maman m’a demandée de retrouver mon oncle Briserein, parce que cet idiot a gardé la clé de la réserve de bière d'ours de notre taverne familiale. Curieuse de découvrir le monde extérieur, j’ai sauté sur l’occasion.

Faut dire que cela fait déjà une bonne dizaine d’année que je travaillais à la taverne et que je m’y ennuyais ferme. « Va prendre la commande », « Compte bien la monnaie », « Arrête de jongler avec les bières », je ne passais pas une journée sans ma dose de remarques. J’attendais avec hâte l’heure du dîner où maman me laissait partir, fatigué de me hurler dessus tout en s’occupant des clients en même temps.

Donc quand je finissais journée, je courais au près d’un vieux forgeron qui vivait près de chez nous. Et c’est alors que je voyais sa magie à l’œuvre. Chaque jour, un objet différent : une épée, un casque, une casserole, des pelles, … Le voir à l’œuvre m’hypnotisait. Entendre le chant du métal brûlant rencontrant le marteau, sentir la chaleur de la forge me réchauffer le cœur, voir le léger sourire du maître à l’œuvre. Mais à l’heure du souper, la chaleur de mon cœur se faisait refroidir brutalement. Pareil au fer chauffé à blanc plongé dans l’eau tiède.
« Tu reviens encore de chez ce vieux forgeron ? Je ne te comprends pas, tu as tout ce que tu veux ici, pour moins de fatigue. Mais non, il faut que tu perdes ton temps à le regarder s’épuiser pour à peine 200 Adenas. » et cela continuait ainsi jusqu’à l’heure du couché.

Puis un jour, je vis la forge brûlante sans son maître. Une tige de métal était encore dans les flammes, le marteau sur l’enclume et les gants à cotés. Je tentais de résister, mais cette vision était trop belle, l’occasion ne se représenterait pas de si tôt. J’enfilais ses gants trop grands, pris la tenaille et posa la tige sur l’enclume et commençais à battre le fer sur un rythme désuni. A le voir faire, ça paraissait simple, mais la pratique était tout autre. Après ce qui me paru une heure, je ne pouvais plus tenir la cadence et j’abandonna le marteau, épuisée.

C’est alors que je le vis, les yeux rieurs.
- Alors jeunette, tu souhaites enfin devenir forgeron ? Tu sais que ce n’est pas un métier facile et aussi bien rémunéré que ta brasserie.
- C’est vrai, je ne pensais pas que c’était si dur. Comment vous faite pour tenir pendant des heures sans arrêter ?
- L’expérience petite, l’expérience. Tu as toujours eu la vie facile, ramasser deux bières, demander la monnaie, …. Mais la forge est plus capricieuse. Elle ne se laisse pas dompter par le premier venu.
- Mais vous forgez de si belles choses en si peu de temps.
- Oui, parce que j’ai déjà plusieurs décennies d’expérience derrière moi.
- S’il vous plait, apprenez moi. Je pourrais d’abord activer votre soufflet, vous amener le métal, vous changer l’eau pour refroidir vos œuvres…
- Et ta vis dans la brasserie, comment comptes-tu t’en sortir ?
- S’il le faut, je la quitterai. Je m’y ennuie de toute façon. A par me crier dessus, maman ne me montre aucune considération.
- Bon ben si tu es si décidée, pourquoi ne pas reprendre là où tu en étais après tes 10 minutes d’essais.

Et oui, je n’avais jouée avec le marteau et le fer que pendant 10 malheureuses minutes, mais au fil des ans, il m’appris comment tenir correctement le marteau, l’usage du soufflet, reconnaître le bon et le mauvais métal,…

Maintenant que j’y repense, maman n’avais pas l’air d’aimer que je m’entraîne à forger plutôt que de l’aider à la taverne. J’ai trouvée mon but dans la vie, forger. Cette petite mission est finalement la meilleur excuse pour pouvoir apprendre de nouvelles choses sur la forge et peut-être, qui sait, que je ferai naître des armes légendaires ou des armures mythiques.