[BG] Rayahden

« La guerre est porteuse de mort, comme elle a été pour moi porteuse de sens. Depuis ma plus tendre enfance, je ne vis que bercée par le bruit des tambours de guerre, du fracas des lames et de cris sauvages. Bercée par la voix monocorde de l’aïeul, qui nous contait la guerre, et aussi la mort. Je me souviens de ses yeux brillants quand il évoquait les embuscades, les faits glorieux de sa jeunesse. Sous le couvert du temple il s’asseyait et, fixés par une dizaine d’yeux admiratifs, se rengorgeait de petites victoires, créant avec ses mots, avec des mots si simples une farandole d’images, brillantes et magnifiques. Le sang coulait a flots, surtout celui des ennemis quand j’y repense. La horde ne pouvait que vaincre. La horde ne pouvait faiblir, encore moins disparaître…


Ces souvenirs d’un temps plus doux ne sont qu’un voile passager et bien futile sur la triste réalité de mon peuple, de ce peuple grand et victorieux, qui a toujours été porté par le courage et la valeur sans faille de ses guerriers. La horde se meurt et j’ai laissé derrière moi mon village en ruines fumantes. Le temple de Paagrio, puissent ses flammes réchauffer nos cœurs en ces temps de malheur, ne se dresse plus altièrement au centre de la place, les huttes ont disparues…et ce depuis longtemps. Je me souviens des nuées d’ennemis, de l’horreur, de la mort, des hurlements sauvages, des corps meurtris et ensanglantés, de mes parents, éventrés, étranglés avec leurs tripes. Jamais telle barbarie n’a été vue, jamais un orc, n’aurait commis pareil massacre. Seule une race faible pouvait faire cela. Seuls des humains assoiffés d’or et de sang qui ont pillé, brûlé, tué, saccagé. Seuls des elfes à l’apparence gracieuse certes, mais dont le cœur n’est que noirceur et sournoiserie. Le sang de ces êtres infâmes couvrent mes mains un peu plus chaque jour depuis cette nuit macabre.


Les images d’une fuite éperdue dans les bois me reviennent. Je revois la lueur des torches qui faisaient des ombres de nos poursuivants des créatures terrifiantes, même pour la jeune fille que j’étais déjà. Depuis ce jour une soif de vengeance m’habite, depuis le moment où Haran, le chef de guerre survivant déposa entre mes mains une lourde épée et me montra comment m’en servir. Depuis ce jour ma lame et moi ne rêvons que de sang elfe et humain, de mort et d’une guerre à outrance…
Les années qui suivirent demeurent troubles dans ma mémoire. Elles ne furent qu’entraînement. Nous sommes restés avec les survivants de la horde sous le couvert de l’épaisse forêt qui couvre la terre orque, guettant les convois humains, les troupes elfes qui colonisaient et envahissaient petit a petit notre terre sauvage et indomptée. J’ai connu alors la mort, le danger et surtout l’assouvissement délicieux de la haine, le plaisir ineffable de faire couler le sang honni, de le verser sur la terre grasse en fleuve écarlate, de le voir éclabousser mes bottes. C’est ce plaisir qui guide mes pas aujourd’hui, et qui les guideront encore longtemps.


Il me faut narrer un événement capital, un événement qui est la clé du destin de mon peuple, comme du mien d’ailleurs. Notre groupe de guerriers, prenant petit a petit de l’ampleur, grossi par les orcs fuyant leurs villages détruits, notre présence commença à devenir peu discrète. Les troupes ennemies grossissaient, se déversent en torrent grouillant et putride dans nos forêts, nous encerclant. Nous nous sommes battus vaillamment, malgré le petit nombre que nous étions. La défaite semblait inévitable quand des ombres furtives et agiles encerclèrent les traîtres, détruisant leur armée avec rapidité et fracas. La victoire était pour nous ! S’avança alors un groupe de trois elfes noirs, maculés encore de sang. Leur chef se détacha, marchant sur Haran, la lame au fourreau. Il conta sa haine, sa volonté de vengeance et les plans magnifiques qu’il avait conçu pour détruire humains et elfes. Une vague d’enthousiasme emporta mon cœur, grisé par les paroles de ce meneur d’hommes. Mais Haran, mefiant refusa l’offre d’alliance. Portée par ma seule haine et mon admiration pour ce chef, je suis venue grossir ses rangs, trouvant sous l’égide des Nephilims de quoi assouvir ma soif de vengeance et une seconde horde…


Les orcs ne mourront pas tant que quelqu’un se battra encore pour les valeurs de la horde. La guerre est porteuse de mort, comme elle est pour moi porteuse de sens et comme elle l’est pour ceux qui défendent une cause juste… »

PAs mal Manon mais dans le bg de Fro.
C'était Fro le chef de Horde....

Nomme-le au moins non ? En signalant que une partie de la Horde se sentant redevable, dette d'honneur se retrouve lié a nous, acceptant de venir sur le continent pour porter la guerre sur la terre des hommes aux cotés de ces elfes sombres qui ont traversés bien des lieux pour vous demander de les rejoindres ?

elle a voulu faire son BG sans faire partie de ma horde donc non je n'en suis pas le chef ^^